C'est pas que je ne t'aime pas
Dehors il y en a trop qui m'aiment pas
Je t'ai pris bras droit, on m'a dit bats-toi
C'est ce que j'ai fait dans ce foutoir et c'est pas ma voie
J'ai vu qu'il y avait trop de tox, trop de putes, trop de traltres
Trop de mal, trop de fables, trop de sales, trop foire
Trop de poirse, trop de vols, trop de jeunes, trop de peine
Trop de flingues, on te rend hommage
J'ai approche de vous comme un spray, une teinte chrome
Mon tort, j'ai tourne le dos, ma vie je l'ai vue bonne
Horloge de mes heures dispersees, parfois de face
Force par la canine, je vous ai embrasse
Gratter par la lame d'un opinel ignoble
Dans le role, de la schnouf, etale dans l'aluminium
Striee en sillons sur la table d'un guillaume
A vos pieds, cimetiere de mes piles au lithium
Pourquoi, j'ai force tant de fois
A supporter ma rage, observateur
Sage enduit de platre qui insulte et outrage violemment convoite
Temoin des discussions tardives et secretes d'echanges
Bref d'coup d'oeil furtif de tetes
Qui se tournent toutes en meme temps
Un ange passe laisse une trace
Plus belle qu'un megot qu'on ecrase
Ou qu'une face qu'on plaque sur la tienne la haine
ca te gene que la nuit revienne
Qu'a nouveau sur toi l'amour se dechaine
[Refrain 2X - Akhenaton, Freeman & Shurik'n]
Action, frisson, MUR, tesson
Friction, gros son, MUR, pulsion
Tension, vision, placide MUR
Vestige d'illusions
Ces 2 mains, son front appuye sur toi, yeux clos
A genoux l'enfer le tient par son laxisme
Parfait, degain l'est, ici les coeurs sont bien laids
Regardez les, qu'il voit crever doucement
Qui bouge, qui laisse sa trace avec un geste bon
Qui se mouille, qui brise sa cloison le poison
Ils passent devant toi, sans voir qui il y a autour
Enfin ! Ils evitent, donc, j'en parle a travers Shure
Havres d'ames a la derive, aureoles glauques
Murs mastoc, s'imposent comme seigneurs de ces blocs
Tatoues ou graves jusqu'a la moelle opaque voile
Scellant l'intimite de nos proches, comme une vivante toile
Et mille chocs, faconnant vos visages
Empeche mes yeux de parcourir le paysage
Combien de fois ai-je ecrit mon ideal sur cet heritage
Steriles larmes, art sacre, traits veritables
Je t'ai toujours eu, a cote de moi, ici l'haitiste
Impossible de me lever ca, ce que l'on piste
Le vicelard, fils, vise l'artiste, peace des abysses
J'ai garde un coin de toi, dans mon coeur
C'est lui qui te parle, j'ai que ca et ca se ressent sale
Comment veux-tu ? Que je perde ca j'ai tisse ma toile
A travers ton regard, fuck les ronflards
C'est avec ma plume, que je vois, que je t'ai quitte trop tard
[Refrain - 2X]
Combien de gars t'as vu passer
Hagard casse sur tes flans
S'appuyer tirant l'chariot rouille
Pliant sous leurs vies empilees
De cars bondes de monde
Mais chacun dans le sien, de bandes de momes
Dont le sourire eclaire la journee du plus dur des hommes
Comme ceux qui te donnent le tournis, viendra ? Viendra pas ?
Heureusement ses potes le voient pas
Et toi tu parles pas ton coeur bat au rythme des gens
De leurs pas de leurs vies, de leurs choix
Ton rictus, ironique cette nuit personne ne le verra
Dites moi combien d'amants se sont aimes
Caches dans vos alcoves
Doucement, violemment, riches ou pauvres
Clique fauve, nuit folles, miradors de la faune
Profondes racines, de ces lignes, qui coupent nos paumes
Combien d'affiches vous ont sali
Comme si votre ame etait a vendre
Ont-ils une once de rectitude
Droits, murs, temoins de ma sombre solitude
Savent bien, qu'on peut devenir con par habitude
Combien de pas ont caresse le bitume, exactitude
Ils savent qui a Reif et qui tue
Live in situ, gloire et lassitude, avis brut
Pourquoi la rue est elle ainsi pute ?
T'aurais pu etre autre chose je sais pas un abri bus
T'aurais un banc, au moins tu lecherais pas la semelle de tous les gus
A qui tu coupes les ailes que pour ca que ca picole et que l'ivresse
Les ramene vers toi souvent de facon moins drole
Processus maudit rituel planetaire
Rude adversaire marquage severe
Pour toi, ces quelques vers
Entre pisse et bris de verre, salutaire
L'amour se grave au cutter
L'espoir entame ta pierre
Comme les balles des faits divers
Et les armes d'hiver