Des jardins de la nuit
s'envolent les etoiles,
Abeilles d'or qu'attire
un invisible miel,
Et l'aube, au loin tendant
la candeur de ses toiles,
Trame de fils d'argent
le manteau bleu du ciel.
Du jardin de mon coeur
qu'un reve lent enivre
S'envolent mes desirs sur
les pas du matin,
Comme un essaim leger
qu'a l'horizon de cuivre,
Appelle un chant plaintif,
eternel et lointain.
Ils volent a tes pieds,
astres chasses des nues,
Exiles du ciel d'or ou
fleurit ta beaute
Et, cherchant jusqu'a
toi des routes inconnues,
Melent au jour naissant
leur mourante clarte.