Et crever le silence
Quand c'est à toi que je pense.
Je suis loin de tes mains,
Loin de toi, loin des tiens,
Mais tout ça n'a pas d'importance.
J'connais pas ta maison
Ni ta ville, ni ton nom.
Pauvre riche ou batard,
Blanc, tout noir ou bizarre,
Je reconnais ton regard.
Et tu cherches une image,
Et tu cherches un endroit
O je dérive parfois.
Tu es de ma famille,
De mon ordre et de mon rang,
Celle que j'ai choisie,
Celle que je ressens
Dans cette armée de simples gens.
Tu es de ma famille,
Bien plus que celle du sang,
Des poignées de secondes
Dans cet étrange monde.
Qu'il te protège, s'il entend.
Tu sais pas bien où tu vas
Ni bien comment, ni pourquoi.
Tu crois pas à grand chose
Ni tout gris, ni tout rose
Mais ce que tu crois, c'est à toi.
T'es du parti des perdants,
Consciemment, viscéralement
Et tu regardes en bas,
Mais tu tomberas pas
Tant qu'on aura besoin de toi.
Et tu prends les bonheurs
Comme grains de raisin,
Petits bouts de petits riens.
Tu es de ma famille, tu es de ma famille,
Du même rang, de même vent.
Tu es de ma famille, tu es de ma famille,
Même habitant du même temps.
Tu es de ma famille, tu es de ma famille,
Croisons nos vies de temps en temps.